DynAdmic lève 3 millions pour son ciblage du contenu vidéo

1033

Extraire la piste audio d’une vidéo et l’analyser sous toutes les coutures peut être riche d’enseignements pour un annonceur en quête d’un meilleur ciblage. C’est ce que propose la start-up DynAdmic.DynAdmic dit être « la seule entreprise à commercialiser des campagnes publicitaires personnalisées et ultra-ciblées basées sur la reconnaissance des contenus vidéos vus sur Internet ». Créée en 2012 et déjà implantée aux Etats-Unis et au Brésil, en plus de la France, cette jeune société vient de lever 3 millions de dollars auprès de XAnge, le fonds d’investissement dédié aux start-up innovantes de la Banque Postale.Au lieu de se baser sur les cookies d’un site Internet agrégeant les données comportementales d’un internaute, DynAdmic extrait le contenu des vidéos de façon à déterminer les éléments pouvant être rapprochés d’une annonce. Ces informations sont ensuite revendues aux annonceurs pour qu’ils puissent acheter sur les ad-exchanges, par exemple, l’emplacement pre-roll (début de lecture) le plus pertinent.[embedded content]Classiquement, lorsqu’un internaute est intéressé par la cuisine, l’annonceur lui affichera une annonce en lien avec cette thématique. DynAdmic promet une « granularité extrêmement élevée » , puisqu’en analysant tout le contenu de la vidéo, elle est capable de déterminer les plats préparés dans cette émission de cuisine, mais aussi les marques, sans que l’auteur de la vidéo ait besoin de la taguer. Tout se fait automatiquement.Au-delà du ciblage, le service propose aux marques ce qu’il nomme du « brand safety », c’est-à-dire l’assurance que le contenu présent dans la vidéo sera bel et bien conforme à l’image de marque, et ce, indépendamment du site hôte. Des clients comme BMW, RedBull et Peugeot utilisent ce service.Transcription de l’audio vers du texte Pour extraire le contenu d’une vidéo, il n’y a pas de miracle : DynAdmic détache la piste audio, et la découpe en trois parties de façon à discerner le texte, la musique et les sons d’ambiance. Dans le premier cas, l’outil va transcrire la parole en texte et pourra faire émerger des mots clés comme des catégories de produit, des endroits, des personnes ou des marques. Dans le second cas, DynAdmic sera à même de reconnaître les pistes musicales, comme Shazam. Enfin, elle pourra jauger l’ambiance en analysant les bruits annexes.DynAdmic termine par faire la synthèse de ces trois briques pour comprendre la vidéo, et lui attribuer une catégorie marketing plus ou moins précise, selon son contenu. On peut imaginer que cette technologie sera capable d’identifier des produits par des tags sonores, comme le bruit unique du claquement d’une porte d’un véhicule associé au son de son moteur, afin de reconnaître le modèle pour y adjoindre la bonne publicité.[embedded content]Dans le même secteur, Veezio propose une technologie assez proche. Française également, cette start-up incubée par le Camping en 2012 propose de la recherche contextuelle à partir du texte, transcrit de la bande sonore contenue dans une vidéo. Les applications, ici, se tournent essentiellement vers l’optimisation pour les moteurs de recherche (SEO), l’analyse des sujets tendances et la recherche de moments précis.Dans le cas de DynAdmic, ses co-fondateurs, Stéphane Bonjean et Bruno Champion, affirment que leur technologie analyse déjà plus de un milliard d’affichages publicitaires vidéo par jour dans 18 pays. Avec cette levée de fonds, la société va étoffer sa plateforme et accélérer son développement en Amérique et en Europe. Au vu de l’intérêt croissant pour le format vidéo, elle devrait y trouver un terreau prospère.

·

Related Articles & Comments